Austin Czarnik, un top scorer qui ne la joue pas perso
Meilleur compteur de National League, Austin Czarnik est l'une des raisons de l'excellent début de saison de Lausanne. Arrivé de Berne, l'Américain s'est tout de suite fondu dans le moule lausannois.
C'est l'histoire d'un mec venu de AHL avec plus de 200 parties de NHL à son actif. Un profil finalement assez commun en National League. Et puis dès les premiers coups de patin avec les Ours, le talent saute aux yeux. Les points s'accumulent et Czarnik termine meilleur compteur de la saison dernière avec 56 points (20 buts) en 49 matches.
Lorsqu'il a débarqué à Malley et au vu de l'abondance de biens dans les rangs lausannois, on pouvait légitimement penser que la production de Czarnik allait en prendre un coup. Mais parce qu'il est entouré de bons joueurs capables de conclure les actions, Czarnik a même vu sa production augmenter dans la capitale olympique. Muet mercredi soir contre Kloten, il en est à 15 points (4 buts) en dix rencontres.
Austin Czarnik est le prototype du joueur trop bon pour jouer en AHL, mais juste un tout petit peu trop juste pour prétendre s'imposer en NHL. En Suisse, le centre de poche (175 cm) trouve un terrain idéal pour s'exprimer. Cette expression se voit le plus sur le jeu de puissance qui affiche un taux de réussite insolent à plus de 30%.
A-t-il déjà fait partie d'un quintet aussi efficace? "Je suis sûr que cela s'est produit une ou deux fois. Mais le mérite en revient au staff qui nous prépare avant chaque match et nous montre les tendances de chaque adversaire et quelles peuvent être les lignes ouvertes. Ensuite ce sont aux cinq joueurs sur la glace de bien exécuter."
Si l'Américain a joué contre Kloten, il avait été laissé au repos mardi soir pour le match contre Ajoie. De quoi faire lever quelques sourcils et énerver ceux qui possèdent le joueur dans le jeu de fantasy Hockey Manager. "Comme on a beaucoup de matches durant ces jours, c'est une question de gestion de la part du staff, explique Czarnik en souriant. Comme Caggiula sur ce match contre Kloten. Ce n'est pas lié à une moins bonne performance en tous les cas. Avec sept étrangers, on sait que l'on peut avoir un jour off afin d'être le plus frais possible. On a cinq matches en sept jours et 20 en 50, c'est vraiment beaucoup. On doit récupérer."
A Genève, la ligne Puljujärvi-Manninen-Granlund tourne à plein régime. A Fribourg, le trio Biasca-Schmid-Bertschy fait des étincelles depuis les matches de préparation. A Lausanne et malgré la première place provisoire, la ligne Caggiula-Czarnik-Rochette n'a pas encore eu l'occasion d'aligner les minutes de glace.
"C'est l'une des composantes et on doit s'adapter, analyse le top scorer du LHC. On verra la semaine prochaine ou dans deux semaines. On le voit en ce moment avec Kahun qui joue presque à toutes les positions. Selon moi, il ne faut pas s'inquiéter d'avec qui on joue, même s'il y a une bonne alchimie avec certains coéquipiers. Il faut créer de l'alchimie avec d'autres joueurs, le plus possible."
L'Américain insiste que tout ne tourne pas autour de lui: "Je me concentre sur ce que je peux faire chaque match pour montrer la meilleure version de moi-même. Tout le monde veut performer et produire. On a une équipe vraiment très solide et au niveau offensif je crois sept joueurs dans le top 10 (réd: en fait 6 dans le top 25). Et même ceux qui n'ont pas autant de points que les autres font un travail essentiel en bloquant des tirs ou en faisant des mises en échec. C'est un effort complet."
Les victoires étriquées contre Ajoie et Kloten ont démontré que Lausanne savait gagner même lorsque tout ne tournait pas comme prévu. "Le staff essaie de nous mettre dans les meilleures situations possibles et on doit en tirer le meilleur, conclut Czarnik. Bien entendu que des soirs ça va super bien jouer et d'autres où tu vas te sentir moins à l'aise, mais cela fait partie du jeu. Si ce n'est pas ton soir, il te faut vivre avec et tenter d'être le plus utile à l'équipe."