Bundesliga, 13e journée : la preview
Hambourg-Brême comme derby mythique du nord, Stuttgart-Bayern comme grand classique du sud : entre les deux duels majeurs du week-end, le championnat d'Allemagne offrira aussi de très intéressants Leipzig-Francfort et Dortmund-Hoffenheim.
Le match à suivre : Le derby du nord, 2843 jours après
La sensationnelle victoire contre Stuttgart à peine enregistrée (2-1), la semaine dernière, les supporters du Volksparkstadion entonnaient déjà des chants à l'encontre du grand rival du nord. Le HSV retrouve en effet le Werder en Bundesliga, dimanche, pour la 139e fois et après 7 ans d'attente. Les Hambourgeois piaffent d'impatience à l'idée de prendre leur revanche : en février 2022, en 2e division, ils s'étaient inclinés 2-3 contre leur voisin vert et blanc qui, lui, était remonté immédiatement à l'étage supérieur, laissant les Rothosen mariner quelques saisons encore. « Le derby, c'est ce qu'il y a de plus important, ici ! C'est ce qu'on m'a expliqué dès mon arrivée », témoigne le portier israélien du HSV Daniel Peretz. Ce n'est pas Clemens Fritz, responsable du secteur professionnel du Werder et ancien taulier du club, qui va le contredire. En 331 matches de Bundesliga, il n'a été expulsé qu'à deux reprises... toujours contre Hambourg !
L'équipe à suivre : Le Bayern face au grand rival du sud
Un Deniz Undav en grande forme, un Bayern qui devrait faire tourner avant la Ligue des champions : et si le Südschlager nous préparait une sensation ? Perturbés par la combativité de l'Union Berlin, les Bavarois ont souffert pour sortir vainqueurs d'un match de Coupe typique, mercredi dans la capitale (3-2). Le VfB, lui, a su faire preuve d'un réalisme maximal, à Bochum, pour poursuivre sa route vers les quarts de finale (2-0). Le grand match du sud est toujours un sommet à sensations, et ce depuis sa première édition en Bundesliga, le 6 août 1977, qui s'est terminé par un 3-3 plein de panache, avec des légendes comme Gerd Müller, Hansi Müller, Dieter Hoeness et Uli Hoeness sur le terrain. À Berlin, cette semaine, le Bayern a montré des qualités dont on a moins l'habitude : défendre et piquer sur coup de pied arrêté. « C'est une victoire très, très importante ! », a clamé Konrad Laimer. « À Stuttgart, c'est toujours très dur », a prévenu Vincent Kompany à propos du match à venir. Les deux équipes se sont déjà affrontées deux fois cette année, avec deux victoires bavaroises au bout (3-1 en championnat, 2-1 en Supercoupe).
Le joueur à suivre : Grischa Prömel, l'autre taulier d'Hoffenheim
Si le TSG réussit un très bon début de saison dans le sillage de ses deux jeunes prodiges offensifs Fisnik Aslani et Tim Lemperle, il peut aussi remercier ses tauliers et notamment son vice-capitaine Grischa Prömel. Remis de sa rupture du ligament croisé, le milieu de terrain de 30 ans est redevenu influent sur le terrain et en dehors. À tel point que son retour en équipe nationale, deux ans après sa dernière convocation, se discute légitimement. « Ça me ferait très plaisir mais en Allemagne, il y a une sacrée quantité de super joueurs ! », répond-il. « Je me concentre sur mes performances et on verra. » Cinquième à deux points du podium, le TSG fait partie des bonnes surprises de la saison. L'ancien joueur de l'Union Berlin l'explique par « la grande qualité du groupe », sa « bonne énergie », sa « structure solide ». Une victoire à Dortmund installerait définitivement les Kraichgauer comme épouvantails de la Bundesliga 2025-2026 mais le BvB ne s'est jusqu'ici incliné qu'une fois, contre le Bayern.
L'entraîneur à suivre : Benjamin Hoffmann pour un seul petit match
Horst Heldt, le directeur sportif de Mayence, a semble-t-il déjà trouvé un successeur à Bo Henriksen, débarqué cette semaine en raison de la place de lanterne rouge occupée par le club. En attendant, c'est l'habituel coach de U23, Benjamin Hoffmann, qui assurera l'intérim ce vendredi soir contre Mönchengladbach. Contrairement à son vis-à-vis Eugen Polanski, qui est lui aussi passé des U23 aux pros en cours de saison, le technicien de 46 ans ne devrait pas avoir le loisir de poursuivre sa mission. Un atout, en un sens : contre le Borussia, il n'aura rien à perdre. Hoffmann a utilisé le court laps de temps à sa disposition pour redonner un coup de boost au mental flageolant de sa troupe, notamment à travers des séquences vidéo savamment choisies. Et rappelé publiquement à ses joueurs qu'ils allaient aussi jouer pour son prédécesseur, auprès duquel ils ont « quelque peu à se faire pardonner ». L'intérimaire, lui, a bien l'intention de poursuivre sa carrière à Mayence et pourquoi pas, un jour, y devenir pour de bon l'entraîneur en chef.
