Bundesliga, 15e journée : la preview
Leipzig-Leverkusen sera assurément le clou du week-end en Allemagne mais le duel des Borussia, dès ce soir, de même que Stuttgart (6e)-Hoffenheim (5e), samedi, ou encore que Mayence-Saint-Pauli, dimanche, vaudront le détour.
Le match à suivre : Leipzig-Leverkusen pour un podium
Avec Hoffenheim, Stuttgart et Francfort dans les pattes, Leverkusen a besoin de réussir un coup à Leipzig pour passer l'hiver au chaud à une place qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Aleix Garcia, Alejandro Grimaldo, Malik Tillman, Jonas Hofmann ou Robert Andrich seront, dans cette optique, quelques-uns des leaders sur qui compter. Mais les Roten Bullen, qui totalisent trois points de plus, sont sans doute un peu vexés d'avoir concédé une troisième défaite de la saison le week-end dernier à Berlin (1-3). L'équipe d'Ole Werner s'appuie sur son axe austro-hongrois : tandis que Willi Orban se souviendra que c'est contre le Bayer qu'il a inscrit le premier but de sa carrière en Bundesliga, Nicolas Seiwald assure l'équilibre au milieu du terrain et Christoph Baumgartner a singulièrement haussé ses statistiques cette saison, avec six buts en Bundesliga et quatre en Coupe d'Allemagne, auxquels il faut ajouter cinq passes décisives en championnat.
L'équipe à suivre : Mayence en pleine euphorie
Lanterne rouge de Bundesliga, le FSV Mainz 05 n'en reste pas moins sur deux résultats fantastiques qui lui ont redonné la foi. Tenir en échec le Bayern, d'abord (2-2), qui plus est à Munich, fut un exploit retentissant le week-end dernier et, ce jeudi, l'équipe d'Urs Fischer a terrassé le Samsunspor de Thomas Reis en Ligue Europe Conférence (2-0), compostant ainsi son billet pour les 8es de finale de la compétition. Avec un bilan de deux nuls et une victoire, l'entraîneur suisse est invaincu depuis sa prise de fonction et Mayence va accueillir dimanche Saint-Pauli, un autre mal classé, avec le plein de confiance. « Quand tu es tout en bas, tu n'as plus grand chose à perdre », a soufflé Lennard Maloney à l'issue du match sensationnel livré à Munich il y a une semaine. « Jouer avec le cœur, c'est tout ce qu'il nous faut, désormais. » Mais attention : les Hambourgeois ont eux aussi montré, dernièrement, leur capacité à faire front. Trois courtes défaites face à Fribourg, Union Berlin et le Bayern, puis nul à Cologne et victoire contre Heidenheim, le bilan n'est pas honteux. « Un dur combat nous attend », a résumé Martijn Kaars. Le vainqueur, c'est sûr, passera des fêtes plus paisibles que le vaincu...
Le joueur à suivre : Jonas Urbig pour la succession
Manuel Neuer blessé – il est néanmoins attendu pour la reprise de l'entraînement, le 3 janvier –, c'est son jeune remplaçant qui officiera dimanche dans les buts du Bayern. Même si l'adversaire, en l'occurrence Heidenheim, est modeste, l'enjeu est multiple pour l'ancien portier de Cologne. D'une part, quel qu'en soit le terme exact, c'est la succession de Neuer qui est bel et bien lancée au Bayern et tout match réussi est à mettre au crédit d'Urbig aux dépends de la concurrence, notamment celle d'Alexander Nübel, prêté à Stuttgart et qui ne convainc pas pleinement. D'autre part, la dimension internationale, avec un Mondial en fin de saison, ne peut être négligée, même si des gardiens plus expérimentés tel Oliver Baumann partent avec de l'avance pour faire partie du groupe que choisira Julian Nagelsmann l'été prochain. En attendant, Urbig, qui s'est astreint à une séance supplémentaire ce vendredi matin, donne satisfaction à ses employeurs.
L'entraîneur à suivre : Steffen Baumgart, le stabilisateur
C'est un énorme choc d'entraîneurs qui attend les spectateurs de Cologne-Union Berlin, samedi après-midi. Deux personnalités affirmées se rencontrent sur les bords du Rhin : Lukas Kwasniok, avec Cologne, et Steffen Baumgart, avec les Köpenickers. Ce dernier, qui officie dans la capitale depuis un an tout juste, peut s'enorgueillir d'un bilan plus qu'honorable et notamment une moyenne de points par match supérieure à ses prédécesseurs. L'ancien coach de Paderborn a conservé ses principes de base, notamment l'engagement total et un état d'esprit de combat lui permettant de réussir des coups retentissants, comme récemment contre le Bayern, mais a aussi su adapter sa philosophie à ses joueurs et à son environnement. Baumgart a lui-même officié deux ans et demi (2021-2023) à Cologne – plus de la moitié des matches de Bundesliga qu'il a dirigés à ce jour. « Ce sont des souvenirs qui restent », a-t-il confirmé en conférence de presse d'avant-match. Baumgart se souviendra peut-être aussi que c'est une défaite 0-2 à Berlin qui avait précipité sa chute, en décembre 2023...