Bundesliga, 32e journée : la preview
Il faudra avoir les yeux partout, ce week-end, en Bundesliga : Si Leipzig-Bayern est le match phare, Fribourg aura fort à faire face à Leverkusen pour défendre sa place, si convoitée, dans le top 4, Dortmund devra confirmer son redressement et entretenir son fol espoir européen face à Wolfsburg et Heidenheim-Bochum sera absolument crucial pour le maintien. Entre autres réjouissances...
Le match à suivre : RB Leipzig-Bayern Munich, à plus d'un titre
Un point en Saxe, samedi après-midi, et le Bayern récupèrera virtuellement (différence de buts très largement favorable oblige) le titre de champion abandonné la saison passée à Leverkusen. Une défaite pourrait même “suffire” mais, le Bayer jouant le lendemain à Fribourg, on ne le saura pas au coup de sifflet final de ce RB Leipzig-Bayern qui constitue évidemment le match phare du week-end. Les Roten Bullen, en pleine crise de résultats voire d'identité, sont aux abois et l'enjeu, pour eux, est plus fondamental encore que pour leurs visiteurs, qui ont plusieurs jokers dans la manche : Il s'agit, pour Leipzig, d'aller chercher cette fameuse qualification pour la Ligue des champions que de nombreuses équipes convoitent également. Corrigés par l'Eintracht le week-end passé (0-4), les hommes de Zsolt Löw semblent à cours d'arguments, de solutions, d'énergie. Le Bayern, lui, se présentera sans Harry Kane – du voyage mais suspendu – mais avec Manuel Neuer, de retour dans le groupe et qui pourrait même rejouer enfin.
L'équipe à suivre : Fribourg en quête de sensation(s)
Un an après la retraite de son légendaire gourou Christian Streich, ce serait un exploit gigantesque pour le SC Fribourg : se qualifier pour la prochaine Ligue des champions ! Un mirage ? Pas si sûr ! Certes, le club de la Forêt Noire affiche une différence de buts négative qui pourrait lui jouer un vilain tour en cas d'égalité avec ses concurrents directs (Leipzig, Dortmund, Mayence et, à un degré moindre, le Werder) au soir de la 34e journée. Mais à l'heure d'écrire ces lignes, les hommes de Julian Schuster pointent bel et bien à la 4e place et, portés par leur fervent public, ont le droit de rêver à une sensation avec la réception du champion sortant. Certes, Leverkusen conserve un minuscule espoir de titre mais, d'une part, pourrait avoir abandonné celui-ci au coup d'envoi dimanche (si le Bayern s'impose la veille) et, d'autre part, est moins impressionnant actuellement que l'an dernier à la même époque. Schuster et ses hommes sont donc à quelques matches de ce qui constituerait l'un des exploits les plus retentissants de l'histoire du SCF.
Le joueur à suivre : Kevin Trapp au pied de l'exploit
L'Eintracht, solidement installé à la 3e place, est plus proche que jamais de sa première qualification directe pour la Ligue des champions – la 2e de son histoire, tous chemins confondus. Un petit point lui suffit, en effet, pour valider définitivement son ticket et Kevin Trapp, dans cette optique, pourrait avoir, à Mayence, un rôle doublement symbolique : En cas de cleansheet, l'objectif serait automatiquement rempli mais surtout, l'ancien portier du Paris Saint-Germain enregistrerait sa 62e partie sans prendre de but, devenant ainsi seul recordman du club dans ce domaine – il partage actuellement le record avec Peter Kunter, actif dans les années 1960-1970.
L'entraîneur à suivre : Les choix cornéliens de Niko Kovac
Il se réjouit d'avoir le choix, aussi difficile soit-il. Une infirmerie qui désemplit signifie trancher pour le onze de départ, une responsabilité d'autant plus grande pour l'entraîneur croate de Dortmund que son équipe est lancée dans une folle course pour une qualification à la prochaine Ligue des champions complètement improbable il y a quelques semaines encore. Une situation médicale globale bien différente de celle d'il y a quelques mois lorsque Nuri Sahin, le prédécesseur de Kovac, devait puiser dans l'équipe réserve et bricoler un onze branlant. Certes, Nico Schlotterbeck et Marcel Sabitzer – même si ce dernier a repris l'entraînement collectif – demeurent deux absents de poids mais par ailleurs, seuls Gregor Kobel (dans les buts) et Serhou Guirassy (en pointe) sont certains d'être alignés au coup d'envoi. Les bienfaits de la concurrence vantée par le coach devant les micros.
