Bundesliga, 34e journée : la preview
L'acte final du championnat d'Allemagne 2024-2025 (hors barrage) réserve à son public deux points à grand suspense : la course à la Ligue des champions dans le haut du classement, avec Francfort, Fribourg et Dortmund dans une lutte à trois pour deux places, et la course au barrage dans le bas du classement, où Hoffenheim et Saint-Pauli ne sont pas encore tirés d'affaire au détriment d'Heidenheim. Verdict ce samedi à partir de 15:30 !
Le match à suivre : Fribourg-Francfort, malheur au vaincu
Le 3e, Francfort, contre le 4e, Fribourg : Le calendrier du championnat a fortuitement réservé un énorme choc en clôture de l'exercice 2024-2025. Et pas seulement parce que les deux équipes, séparées par deux points à l'avantage de l'Eintracht, se rencontrent, mais aussi, voire surtout, parce que le Borussia Dortmund est revenu sur leurs talons en boulet de canon (lire par ailleurs) et s'est offert toutes les chances de décrocher l'un des fameux billets pour la C1 au détriment de l'une ou l'autre de ces formations en confrontation directe. L'avantage de Fribourg : il jouera devant son public. L'avantage de Francfort : un nul lui assure de finir au moins 4e. Si elle l'emporte, l'équipe de Julian Schuster terminera 3e et sensation de la saison. S'il échoue, l'Eintracht, lui, fera face à une désillusion totalement improbable il y a quelques semaines encore. En cas de défaite, conjuguée à une victoire du BvB, un seul cas de figure lui sera favorable : un but d'écart dans chacune des deux rencontres. Suspense garanti... sauf pour le poste d'entraîneur : pour les trois équipes, le technicien en place est certain de poursuivre sa mission la saison prochaine.
L'équipe à suivre : Dortmund, gagner pour décrocher la timbale
Moribonds cet hiver, perdus au milieu du classement, Gregor Kobel et ses coéquipiers ont réussi un incroyable redressement sous la baguette de Niko Kovac, en passe de réussir une mission que tous pensaient perdue d'avance. Un point suffira contre Kiel, déjà relégué, pour assurer une place en Ligue Europa mais le BvB n'est désormais qu'à une victoire, à quelques rares conditions près (une différence de buts légèrement défavorable à gommer), de se qualifier pour une nouvelle campagne de Ligue des champions. Principal artisan de cette remontée fantastique : l'entraîneur croate Niko Kovac, qui a réussi le tour de force de redonner à son équipe, petit à petit depuis sa nomination, à la fois de la discipline et de l'énergie. Dortmund est la seule formation de l'histoire de la Bundesliga à être remontée de la 11e à la 4e place sur les huit dernières journées : c'était en 1994. 31 ans plus tard, cet exploit inédit est en passe d'être répété.
Le joueur à suivre : La dernière danse de Thomas Müller
Le titre de champion dignement fêté la semaine dernière à l'Allianz Arena, le Bayern peut offrir à sa légende Thomas Müller la sortie qu'elle mérite – indépendamment du Mondial des clubs, à partir de mi-juin, qui peut constituer une dernière pige et, pourquoi pas, un nouveau titre. Une dernière fois, donc – sera-t-il titulaire ? Il a en tout cas publiquement tressé des louanges à son entraîneur, cette semaine –, le Bavarois aux quelque 750 matches professionnels aura l'occasion de régaler le public de son style unique, sur comme en dehors du terrain. À Sinsheim, le match ne comptera pas tout à fait pour du beurre : d'un côté, le TSG Hoffenheim n'est en effet pas encore tout à fait certain de se maintenir et, de l'autre, le Bayern peut encore égaler, voire battre, son record de 101 buts établi dans les années 1970. Il faudrait pour cela marquer six fois... avec combien de buts de Thomas Müller ?
L'entraîneur à suivre : Xabi Alonso, la révérence d'un seigneur
Son bail au Bayer aura été aussi court qu'inoubliable. Xabi Alonso a mené, en un peu plus de deux saisons, le club des bords du Rhin des bas-fonds du classement au premier titre de champion de son histoire, et deux fois consécutivement en Ligue des champions. Champion et vice-champion, vainqueur de la Coupe et de la Supercoupe, l'entraîneur basque a propulsé le Werkself dans une autre dimension, une autre stature, un autre standing. Comme lui, le prodige du milieu de terrain Florian Wirtz devrait quitter le Bayer cet été et le directeur sportif Simon Rolfes se retrouve devant un gros défi : donner une descendance compétitive à ces deux brillants représentants du beau football. En attendant, en déplacement à Mayence, Xabi Alonso, qui s'est montré détendu en conférence de presse d'avant-match, peut signer un incroyable record : un 34e match consécutif sans défaite à l'extérieur. Soit deux saisons complètes... “Kolossal” !