Chris Führich, cote en baisse
Nettement moins en vue cette saison, dépassé par les recrues offensives de Stuttgart, l'ailier gauche international a perdu sa place de titulaire au VfB.
C'est certes aux forceps, à l'image de la poussive victoire 1-0 ce week-end contre les voisins d'Heidenheim, mais le VfB Stuttgart a retrouvé début octobre une place dans le quartet de tête de la Bundesliga. Trois victoires sur les trois derniers matches, deux points de retard sur Dortmund : Sebastian Hoeness, le coach souabe, peut se montrer satisfait du bilan comptable de son groupe. Au sein de ce collectif, pourtant amputé dans les derniers jours du mercato estival de sa star offensive Nick Woltemade, parti vers le nord de l'Angleterre moyennant la coquette somme de plus de 70 millions de francs suisses, un international allemand peine à retrouver son rang : Chris Führich.
Arrivé de Paderborn en 2021, sous contrat jusqu'en 2028, l'ailier gauche aux 8 sélections vit en ce moment sa période la plus compliquée, sportivement, dans le Bade-Wurtemberg. Une place de titulaire envolée, une concurrence en passe de le dépasser, Führich ne répond visiblement pas aux attentes de son entraîneur. L'incompréhension est réelle, en témoigne la précédente trêve internationale. Alors que son pendant côté droit Jamie Leweling disputait les rencontres avec la Mannschaft contre la Slovaquie et l'Irlande du nord, l'ancien joueur de Cologne, qui était de la partie à l'Euro 2024, n'était pas convoqué par Julian Nagelsmann.
L'embarras du choix en attaque
Resté à Stuttgart, Führich en profitait pour s'offrir une bonne tranche d'auto-promotion à l'occasion d'un match amical contre Grossaspach (6-2) en réussissant un triplé. « Il s'est montré très actif, très déterminé, s'est engagé franchement dans ses actions », avait apprécié Sebastian Hoeness. « C'est cela que l'on attend de lui. » Et même davantage. « C'était super, il s'est procuré beaucoup d'occasions, mais il aurait pu en avoir encore plus », pondérait l'entraîneur, visiblement frustré par le récent rendement de son attaquant de 27 ans.
Le temps de jeu de Führich, effectivement, est nettement en baisse. Contre Union Berlin, à la 1e journée (1-2), il est entré en jeu à la 71e, sans pouvoir infléchir le cours du match. Contre Mönchengladbach, à la 2e (1-0), il est entré à la 14e pour remplacer Deniz Undav, blessé, mais a subi l'affront de sortir à la 64e. « C'est dur, et pourtant il faut que je prenne des décisions », a formulé Hoeness pour justifier ce que les joueurs victimes d'un tel coaching ressentent comme une sanction. C'est que le technicien souabe dispose désormais de l'embarras du choix dans ce secteur avec Tiago Tomas, Badredine Bouanani et Bilal El Khannouss en plus des Leweling, Undav et autre Demirovic.
Une passe, zéro but
Contre Fribourg, à la 3e journée (1-3), Führich est entré à la 89e. Contre Saint-Pauli, à la 4e (2-0), il est apparu à la 73e. Il n'y a que contre Cologne, à la 5e (2-1), qu'il était titulaire, sorti à la 71e. En Ligue Europa, le bilan est du même acabit : le break était fait lorsqu'il est entré à la 81e contre le Celta (2-1) et, entré à la 69e à Bâle, il n'a pas été en mesure d'y empêcher la défaite souabe (0-2). Ce week-end, contre Heidenheim (1-0), il n'est même pas entré en jeu et a observé depuis le banc son jeune coéquipier marocain El Khannouss inscrire le seul but du match.
Avec un bilan d'une passe décisive, quatre frappes au but et aucun but marqué depuis le coup d'envoi de la Bundesliga 2025-2026, l'attaquant formé dans la Ruhr a de quoi être insatisfait. Croyant, pratiquant assidu, proche des supporters, l'ailier de Stuttgart ne manque pas de ressources pour trouver l'énergie mentale de rebondir. Et aiguiser encore la concurrence dans le secteur offensif du VfB, engagé dans trois compétitions (championnat, Coupe d'Allemagne et Ligue Europa) cette saison. Sebastian Hoeness n'attend que cela.