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Analyse Football

Kane, le festival affiche complet

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Inouïes et inédites, les statistiques de l'avant-centre anglais, attaquant le plus polyvalent du moment, ne disent qu'une partie de son rayonnement, tant en club qu'en équipe nationale.

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Ménagé, le capitaine de la sélection anglaise a suivi un entraînement individuel, ce mercredi. © IMAGO / Every Second Media

Bien sûr, il y ces buts à n'en plus finir, plus que qui que ce soit d'autre. Avec 11 “pions” en six journées de championnat, Harry Kane affiche des statistiques jamais atteintes par quiconque auparavant, ni en Angleterre, ni en Espagne, ni en Italie, ni en France, ni en Allemagne. Toutes compétitions confondues, le curseur se situe à 18 buts en 10 rencontres, un chiffre aussi improbable que sous-estimé. Le bonhomme est aussi indissociable du but que Munich de sa saucisse blanche moutarde. Mais si l'avant-centre britannique est si précieux, si les supporters du Bayern tremblent lorsqu'il sort en raison d'un pépin physique, comme samedi dernier en fin de rencontre à Francfort après un choc avec le portier du SGE Kaua Santos, si le sélectionneur anglais Thomas Tuchel se passe de ses services pour le match amical à venir contre le Pays de Galles par mesure de précaution, c'est parce que Harry Kane est bien plus qu'un buteur.

« Ce serait trop risqué » si le capitaine des Three Lions, touché à la cheville, « recevait un nouveau coup », a confirmé son sélectionneur ce mercredi soir. Tuchel pense à la bonne carburation de son équipe, engagée quelques jours plus tard contre la Lettonie, mais sait aussi que le calendrier propose un certain Bayern-Dortmund à la prochaine journée de Bundesliga, le 18 octobre. Il peut donc aisément concevoir – d'autant qu'il a déjà entraîné le club – que les Bavarois soient sur les dents. Sous contrat jusqu'en 2027, leur avant-centre vedette dispose d'une clause proche des 65 millions de francs suisses lui offrant une liberté de choix pour l'été 2026, à condition de se décider avant le 31 janvier prochain. Mais le Rekordmeister a entrepris de le garder et de le prolonger. La location n'est pas donnée – 2 M€ par mois actuellement – mais l'investissement se justifie, ô combien, sportivement.

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Avec son épouse Katie à l'Oktoberfest, le 5 octobre.

Un rôle de second attaquant

En 2027, l'Anglais aura 34 ans et son entraîneur Vincent Kompany semble déjà préparer, avec lui, le coup d'après. Contre Hoffenheim (4-1), comme contre Pafos (5-1), Kane a évolué derrière Nicolas Jackson, qui tenait le rôle de pointe. Un rôle que le meilleur buteur des deux dernières saisons endosse avec bonheur et qui permet au technicien belge de facilement glisser en 4-4-2 s'il veut aligner deux avant-centres. Pourquoi se passer comme buteur d'un homme qui a atteint récemment la barre des 100 buts en 104 matches seulement, plus rapidement qu'Erling Haaland ou Cristiano Ronaldo ?

C'est que Kane est un attaquant complet, ce que l'on sait au moins depuis son long bail à Tottenham et qu'il ne cesse de montrer de manière éclatante. À Sinsheim, le 20 septembre, positionné en n°10, l'Anglais a inscrit un triplé – le 9e de sa carrière en Allemagne – mais a surtout évolué tantôt n°8, tantôt n°6, tantôt carrément défenseur, récupérant des ballons dangereux, distribuant le jeu court comme le jeu long, trouvant des zones-clefs, aérant l'espace avec la vision et la justesse (87% de passes réussies) d'un créateur, on pourrait même dire d'un monarque éclairé tant il s'est aidé, aussi, de la voix et du geste. Jackson était encore perdu au milieu de sa nouvelle équipe ? Kimmich était sur le banc ? Qu'importe : “King Kane” s'est chargé des trois postes à la fois, compensant par cette activité un relatif anonymat des deux ailiers (Diaz et Karl) ce jour-là. Le tout à son rythme, sans jamais dépasser les 30 km/h. Une masterclass absolue, à rebrousse-poil des virtuoses solistes à la mode dans les classements individuels mondiaux. Kane file, lui aussi. Mais à l'anglaise. Et en leader.

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Leader et décisif à chaque rencontre et dans tous les compartiments du jeu, comme ici à Francfort (3-0) le 4 octobre.

18 penalties, 18 buts

Les pisse-froid argueront qu'il arrondit ses stats en empilant les penalties, ce qui n'est pas faux mais se retourne contre eux : jamais aucun joueur n'avait enchaîné autant de coups de pied de réparation sans échec avant lui en Allemagne. Preuve de lucidité autant que de volonté et de justesse technique. De quoi faire trembler le record de 41 buts en 34 matches de Robert Lewandowski en 2021, pourtant historique puisque unique bilan supérieur aux mythiques 40 buts de Gerd Müller 45 ans plus tôt. « Je joue mieux que jamais, je me sens meilleur que jamais », appréciait Harry Kane avant d'affronter Francfort. Dans cette perspective, il serait dommage que sa constance ne soit altérée par une blessure et, en ce sens, on ne peut que remercier Thomas Tuchel de ménager son capitaine comme il l'a fait en ce milieu de semaine.

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