La Juve retrouve son colosse : Bremer sera présent contre Dortmund !
Le Brésilien a grandement manqué au collectif des Bianconeri. Explications.
Après plus de 300 jours d’absence, Gleison Bremer est de retour. Et pas de n’importe quelle manière : solide, décisif, transformé. Victime d’une grave blessure au genou lors d’un match de Ligue des champions contre Leipzig la saison passée, le roc brésilien de la Juventus a fait son grand retour lors de la première journée de Serie A contre Parme — et depuis, il n’a plus quitté le onze de Tudor.
Demain, il retrouvera la plus grande scène européenne… face à Borussia Dortmund. Une ironie du sort, presque cruelle, puisque c’est face à une autre équipe allemande que sa longue descente aux enfers avait commencé.
Une Juve invaincue… et transformée
Le retour de Bremer coïncide avec le départ canon de la Juventus : 3 victoires en 3 matchs, dont un spectaculaire 4–3 contre l’Inter, qui a électrisé tout le pays. Dans ce début de saison euphorique, une constante s’impose : Bremer est l’élément-clé de la défense bianconera, celui autour duquel tout semble s’articuler.
La statistique est frappante : avec Bremer sur le terrain (94 matchs), la Juventus garde sa cage inviolée dans 46 cas — soit près d’un match sur deux. En son absence ? Le taux tombe à 33%. Preuve irréfutable qu’il ne s’agit pas seulement d’un bon défenseur, mais d’un pilier, d’un leader silencieux qui stabilise l’ensemble du bloc.
8 clean sheets de suite, puis le test Inter
Avant le choc contre l’Inter, la Juve restait même sur 8 clean sheets consécutifs avec Bremer sur le terrain. Face aux Nerazzurri, la série s’est arrêtée, mais le Brésilien a répondu… en attaque. Deux passes décisives, dont une somptueuse, pour rappeler qu’il n’est pas qu’un mur — c’est aussi un joueur technique, lucide, capable d’apporter au jeu.
Bremer, la recrue qui était déjà là
En Italie, les observateurs ne s’y trompent pas : “il y a une Juve avec Bremer, et une Juve sans lui”. Une formule devenue presque un mantra. Journalistes, consultants, anciens joueurs — tous s’accordent sur ce point : son retour est celui d’un leader, d’un capitaine sans brassard. Comme l’a résumé un éditorialiste turinois : “Bremer n’a pas été acheté cet été, mais il en a toutes les allures.”
Capello et Chiellini unanimes : “Il fait la différence”
Fabio Capello, figure tutélaire du football italien, ne tarit pas d’éloges sur le défenseur brésilien : S’il est réellement rétabli, alors la Juventus peut repartir sur des bases solides. Il allie vitesse et leadership, et même l’an dernier, quand il jouait, la Juve encaissait rarement des buts.”
Mais la déclaration la plus marquante vient peut-être de Giorgio Chiellini, désormais directeur de la stratégie sportive du club, et pourtant légende vivante de la défense turinoise. À la question “Qui est le plus fort entre vous deux ?”, sa réponse fut sans hésiter : “Bremer. J’ai toujours aimé Gleison. Vous pouvez lui demander.”
Une revanche à prendre, et un message à envoyer
Le match contre Dortmund revêt donc une saveur particulière. Pour Bremer, il s’agit d’un retour aux sources de la douleur, mais aussi d’une occasion unique : reconquérir la Ligue des champions, montrer que le guerrier est non seulement revenu, mais plus fort que jamais.
Ce soir-là, au Signal Iduna Park, il ne s’agira pas que d’un duel entre deux clubs historiques. Ce sera aussi, en creux, l’histoire d’un homme qui a traversé l’ombre, et qui revient, sous la lumière des projecteurs, pour reprendre ce qui lui appartenait.