Lena Bickel : « Il y a encore de la marge »

Lena, comment as-tu vécu ce concours général ?

Les émotions sont très différentes des qualifications. Il y avait beaucoup plus de stress. J'ai commencé à la poutre (11,866), ce qui n'est pas l'engin le plus simple pour débuter un concours. Mais le bilan général est assez positif.

As-tu conscience que tu as participé à un concours général mondial, qui met aux prises les 24 meilleures gymnastes de la planète ?

Oui, quand même. Ce matin, c'était très bizarre car j'étais super tranquille. Deux heures avant de partir, quand j'ai commencé à me préparer, l'adrénaline a commencé à monter doucement, et le stress avec elle.

Quels regrets as-tu, aujourd'hui ?

J'aurais bien voulu réussir ma poutre. Ça m'énerve beaucoup, parce que j'ai beaucoup travaillé et ça fait deux fois que ça ne marche pas comme je le voudrais. Je vais apprendre de cela et, la prochaine fois, j'espère que ça ira mieux. Ce qui est très positif, c'est que j'égale mon meilleur score total malgré la chute.

Comment expliques-tu cette chute ?

J'ai voulu trop en mettre et j'ai un peu coupé la rondade. J'ai eu beaucoup de mal à m'adapter à la poutre, ici. Je trouve que l'agrès rebondit beaucoup trop. Mais ce n'est pas une excuse.

As-tu la sensation d'avoir bien géré cette semaine de compétition ?

Oui, je trouve. Ce n'était pas facile mais ça s'est plutôt bien passé.

Est-ce pour ce genre de grandes compétitions que l'on fait de la gymnastique ?

Oui, à 100% (elle rit) ! C'est un peu triste de s'entraîner autant, toute l'année, pour une simple semaine. Quand on chute, comme ça m'est arrivé aujourd'hui, on est un peu amer. Mais il faut l'accepter et travailler dessus de nouveau.

Est-ce que tu avais un total de points comme objectif ?

J'aurais aimé m'approcher des 52 points. Sans la chute, je les dépassais. Je pense avoir montré de la belle gym et je crois qu'il y a encore de la marge pour m'améliorer. Ça va être de mieux en mieux les prochaines années.

À propos de futur, quels axes de travail te fixes-tu pour 2026 ?

Principalement, augmenter la note de difficulté au sol et peut-être gagner en artistique. Je tiens à rappeler que je m'étais blessée au sol et que je viens de regagner ma confiance seulement récemment. Ça n'a pas aidé dans le cours de la préparation. L'objectif, ce sera donc d'augmenter la difficulté au sol et de préparer un gros saut.

Participer aux prochains championnats d'Europe, au printemps 2026, est évidemment un objectif aussi pour toi...

J'espère y retourner, oui (elle rit) ! Ça fait déjà deux ou trois éditions que je rate, donc ce serait cool !