Naples prêt à s'embraser, l'Inter espère un miracle
Le champion d'Italie devrait être connu vendredi soir. Naples, qui compte un point d'avance sur l'Inter Milan, occupe la pole position. Un succès à domicile contre Cagliari serait synonyme de scudetto.
Naples a donc tout en mains pour décrocher un quatrième titre de champion d'Italie, mais n'est pas à l'abri d'un énième retournement de situation. L'Inter Milan espère en bénéficier lors de son déplacement à Côme.
Discrets jusque-là, les drapeaux bleus frappés du chiffre 4 sont désormais partout dans les rues de Naples, aux fenêtres des immeubles des Quartiers espagnols et dans les vitrines des magasins du centre-ville. La ville se prépare à l'un de ces matches qui la mettent en fusion toute une nuit durant à coups de feux d'artifice, de pétards et de fêtes de rue improvisées. Des écrans géants ont été installés sur trois des principales places de Naples, ainsi que dans les villes voisines.
Deux ans après son dernier sacre, un an après une saison catastrophique terminée à la 10e place, Naples peut revenir au sommet de la Serie A et s'offrir son quatrième scudetto après ceux de 1987 et 1990 signés Diego Maradona, et celui de 2023. L'équipe d'Antonio Conte sera sacrée si elle bat Cagliari, quel que soit le résultat dans le même temps de l'Inter, deuxième à un point, à Côme.
Elle aura réussi "quelque chose d'extraordinaire et d'inattendu", comme le répète depuis des mois déjà Conte. A son arrivée en juillet dernier, le technicien a trouvé un club et des joueurs démoralisés par une saison 2023-24 calamiteuse alors que cette même équipe, entraînée alors par Luciano Spalletti, avait survolé la Serie A un an plus tôt.
Entraîneur à poigne, Conte a remis de l'ordre dans l'effectif du Napoli, renforcé notamment par les arrivées de Romelu Lukaku et Scott McTominay mais privé de Victor Osimhen, prêté au Galatasaray, puis de Khvicha Kvaratskhelia, cédé en janvier au Paris Saint-Germain.
Mais l'ancien entraîneur de la Juve, de l'Inter ou de Tottenham, ne sera pas sur son banc de touche vendredi pour le match le plus important de la saison. Il a été exclu le week-end dernier après une altercation avec un membre du staff de Parme au terme d'une 37e journée et d'un nul (0-0) qui a failli coûter cher au Napoli.
Simone Inzaghi ne sera pas non plus le long de la ligne de touche à Côme. L'entraîneur de l'Inter est entré dans une colère noire quand l'arbitre a accordé un penalty à la Lazio à la 90e minute lors du nul 2-2.
A huit jours de la finale de la Ligue des champions contre le PSG, l'Inter doit, pour conserver son titre et en ajouter un 21e à son palmarès, s'imposer à Côme et recevoir un coup de pouce de Cagliari, qui n'a rien à craindre ni à espérer. Sous la conduite du très convoité Cesc Fabregas, Côme vient d'enchaîner huit matches sans défaite, dont six victoires.
Cette saison 2024-25, la 28e de l'histoire qui se décidera lors de la dernière journée, peut être historique: si Naples s'incline et l'Inter ramène un point de Côme, ils seront à égalité de points. Cela les obligerait à se départager lors d'un match d'appui lundi. Un seul titre a été attribué à l'issue d'un "spareggio", en 1964, en faveur de Bologne face à... l'Inter.
Quel que soit le club finalement titré, un Suisse pourra jubiler. A Naples, l'attaquant Noah Okafor (24 ans) figure dans l'effectif depuis janvier, mais sa contribution a jusqu'ici été minimale. Arrivé en janvier en prêt en provenance de l'AC Milan, Okafor n'a disputé que quatre bouts de matches pour un total famélique de... 36 minutes. Sa dernière apparition remonte au 16 mars lors d'un 0-0 à Venise.
En face, le gardien Yann Sommer (36 ans) est un pilier de l'Inter, pour qui il a joué 32 matches de Serie A cette saison. L'ancien portier de l'équipe de Suisse a une fois encore apporté sa pièce à l'édifice nerazzurro.