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Analyse Football

Robert Andrich, le nouveau boss du Bayer

Lortho

Intronisé capitaine par le nouvel entraîneur Erik ten Hag, le robuste milieu défensif international doit incarner une transition réussie après le départ de Granit Xhaka et, ainsi, s'affirmer comme un candidat crédible au Mondial 2026.

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Désormais capitaine du Bayer, Robert Andrich est prêt à prendre ses responsabilités. © IMAGO / DeFodi Images

Rien n'y a fait, ni les efforts tardifs d'Erik ten Hag pour le retenir, ni même un contrat qui courait jusqu'en 2028 : Granit Xhaka, après avoir flirté avec le FC Bâle, le Milan AC, le FC Neom et l'Inter, s'est envolé cet été pour l'AFC Sunderland, un promu de Premier League. Le Bayer Leverkusen, également délesté de ses leaders de la défense (Jonathan Tah) et de l'attaque (Florian Wirtz), a ainsi perdu le leader de son milieu de terrain, son chef d'orchestre, le métronome de ses deux dernières saisons. Autant le vide paraît grand, autant le directeur sportif Simon Rolfes, rentré dans ses frais grâce à la vingtaine de millions de francs suisses que va permettre d'empocher le transfert – sans compter que le plus gros salaire du club s'évapore par la même occasion –, paraît serein quant à la suite.

C'est que le vice-champion d'Allemagne a, dans ce secteur de jeu, quelques outils en magasin. À Leverkusen, on ne se sent pas obligé de faire venir un remplaçant à l'international suisse parce que trois joueurs déjà présents, et acclimatés, peuvent assurer le rôle de milieu défensif : le champion du monde argentin Exequiel Palacios, l'international espagnol Aleix Garcia et surtout l'international allemand Robert Andrich. Sans compter une quatrième option avec l'arrivée d'Eindhoven de Malick Tillman, recruté comme milieu offensif mais apte à reculer d'un cran si nécessaire.

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Le nouvel entraîneur du Bayer, Erik ten Hag, apprécie les qualités de Robert Andrich.

Objectif Mondial 2026

De là à affirmer que le départ de Xhaka sera indolore, il y a un pas, d'autant qu'à la liste dressée plus haut s'ajoutent Jeremie Frimpong, parti à Liverpool, et Lukas Hradecky, à Monaco. La mesure à prendre en priorité ? « Installer Robert Andrich comme patron du milieu ! », s'exclame le consultant vedette de Sky Lothar Matthäus. « C'est avec lui comme leader que le Bayer pourra se maintenir dans le haut du classement. » Le Berlinois né à Potsdam et formé au Hertha n'a pas attendu le conseil pour prendre ses responsabilités : dès la phase de préparation estivale, Robert Andrich a pris les rênes du Werkself. Avec la bénédiction du nouvel entraîneur, qui n'a pas mis longtemps à constater que tant à l'entraînement qu'en match, l'ancien milieu du Dynamo Dresde ne faisait pas semblant.

Présent dans 45 matches en 2023-2024, Andrich a vu son temps de jeu se réduire en 2024-2025, avec 35 apparitions dans l'équipe de Xabi Alonso et un rôle moins prépondérant en équipe nationale, où il s'est contenté d'un statut de remplaçant lors des matches importants, comme en demi-finale de Ligue des Nations. Son but étant d'être du voyage en Amérique en fin de saison pour le Mondial, le blond peroxydé commençait à se faire des cheveux mais l'arrivée de ten Hag a tout changé. Le Néerlandais accorde un crédit multicouches à son jeune trentenaire du milieu de terrain non seulement dans la dimension tactique – il peut l'aligner dans une défense à trois si besoin – mais aussi dans la dimension psychologique. « Rob est un personnage très fort. Le genre de profils dont nous avons besoin. Je suis très heureux qu'il soit là », s'enflamme l'ancien coach de la réserve du Bayern.

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Contre Chelsea, en amical, le 8 août.

Studieuses vacances en Grèce

C'est qu'Andrich n'est pas du genre à se laisser déstabiliser par la profonde refonte de l'effectif champion d'Allemagne 2024 dans laquelle s'est engagé le Bayer. « Je verrais comme une erreur de devoir modifier mon caractère », juge-t-il. « Plus que jamais, j'essaie d'aller de l'avant. » Et d'asséner : « Je l'ai toujours affirmé : je veux jouer, et je veux montrer à l'entraîneur que je dois jouer. » Satisfait de son rôle au cours des matches de préparation, il sait que c'est ce week-end, à l'occasion de la première journée de Bundesliga, que ça va compter vraiment. Il s'est donné les moyens de jouer les premiers rôles, poursuivant un programme studieux même au cours de ses vacances en Grèce. Il était ainsi à son avantage dès le stage d'entraînement au Brésil.

Son style de jeu, engagé voire rustique, nécessite une forme physique optimale, et il en a pleinement conscience. « J'ai toujours dit qu'il était important de ne pas se blesser et de participer à toutes les séances d'entraînement », rappelait-il dans les colonnes de l'hebdomadaire Sport Bild mi-août. « C'est d'autant plus crucial pour moi étant donnée ma façon de jouer. C'est quand le physique suit que je peux montrer mes qualités. Et je suis à peu près sûr qu'alors, je suis un titulaire en puissance. » Un discours typique du bonhomme, manière de montrer aussi à une recrue comme le jeune Français Axel Tape, qui peut évoluer comme milieu défensif et à qui l'on annonce un brillant avenir, que le patron, pour le moment, c'est l'aîné.

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