Un commentateur licencié après une diatribe à l’antenne - Weymouth FC visé

Dans une tournure rarissime dans le monde du football, Weymouth FC, club du football anglais hors des grandes ligues, a décidé de licencier son commentateur officiel après que celui-ci a violemment critiqué le conseil d’administration lors d’une retransmission en direct. L’affaire a rapidement fait le tour des cercles du football amateur en Angleterre.

Un contexte déjà tendu

Weymouth évolue aujourd’hui en Southern League Premier Division South, c’est‑à‑dire au 7ᵉ échelon du football anglais. Le club avait auparavant été dans la National League, mais a subi des relégations successives. Les supporters, comme beaucoup dans la sphère du non-league, sont souvent en première ligne pour ressentir les difficultés financières, la gestion sportive ou les prises de décision en coulisses — et celles-ci peuvent donner lieu à de fortes frustrations.

Quand la passion dépasse la mission

Le commentateur en question, Ben Ashelford, a utilisé la plateforme officielle du club pour lancer un véritable cri d’alarme : il a invité les membres — actuels ou anciens — du conseil d’administration à venir s’expliquer publiquement, dénonçant leur manque de présence ou d’implication. Il n’a notamment pas mâché ses mots : « Je vais le faire, je prends le coût et je vous dirai la vérité… je pense qu’il n’y a pas de couilles parmi vous. » Si la passion est une qualité dans le sport, l’antenne d’un club impose des limites — d’où la réaction du club.

Le communiqué — rupture “mutuelle”

Dans un communiqué, Weymouth a expliqué que la passion d’Ashelford avait dépassé les bornes attendues pour un commentateur officiel, en franchissant les limites du rôle. Le président, Ralph Ricardo, a affirmé que, après concertation, il était devenu “mutuellement évident” que sa position était désormais intenable.

Une rupture à l’amiable ? Peut‑être. Mais dans un club sous pression, ce genre d’incident laisse des traces.

L’aveu — mea culpa sur X

Sur les réseaux, Ashelford n’a pas cherché à minimiser l’incident. Il a reconnu s’être trompé dans son interprétation d’éléments (il croyait avoir vu des personnes quitter le stade prématurément), ce qui a déclenché sa colère. Il a admis que son intervention n’avait pas sa place dans un cadre “officiel” du club.

Chez les clubs de plus petite envergure, l’écart entre “supporter” et “représentant du club” est souvent mince. Le cas de Weymouth rappelle que franchir cette frontière peut avoir des conséquences.