C'est le grand soir à Sion et Winterthur

Longtemps, le FC Sion a été la référence en Coupe de Suisse. Souvent en finale – et finissait toujours par gagner. Ce n'est qu'en 2017 que cette histoire de succès a été interrompue par le FC Bâle, qui a infligé aux Valaisans leur première défaite lors de leur 14e finale. C'était jusqu'à aujourd'hui la dernière participation en finale du FC Sion.

Héros ou zéros ?

Face au FC Lugano, l'équipe de Didier Tholot est mise à l'épreuve. Elle est maintenant dans la phase décisive de la saison, où elle peut écrire une histoire héroïque avec la montée en Super League et une victoire en Coupe – ce serait le deuxième titre en tant que club de Challenge League, le premier ayant été remporté en 2006 contre les Young Boys. Inversement, les Valaisans peuvent aussi devenir des zéros et gâcher en peu de temps une saison jusqu'ici réussie, après avoir manqué lundi une grande occasion de prendre une avance décisive dans la lutte pour la montée avec une défaite 0-1 contre leur poursuivant Thoune.

Cependant, Lugano n'est pas Thoune. Les Tessinois, vainqueurs de la Coupe en 2022, sont pour la troisième fois consécutive en demi-finale de la Coupe, sont invaincus en championnat depuis neuf matchs et sont les premiers poursuivants du leader YB. Clairement, Mattia Croci-Torti a développé à Lugano une équipe de première ordre, prête à profiter du moindre faux pas d'YB dans la dernière ligne droite du championnat. L'équipe N°1 du Tessin veut surmonter l'obstacle de Sion en demi-finale pour atteindre la finale pour la 3e année consécutive et soulever le trophée pour la cinquième fois de leur histoire après 1931, 1968, 1993 et 2022.

Enrichir la saison – et la couronner plus tard

Dimanche, le FC Winterthur et le Servette se disputeront le deuxième ticket pour la finale sur le terrain de Schützenwiese. Et là, les Zurichois, bien qu'ils ne puissent pas encore couronner leur saison déjà impressionnante, peuvent au moins l'enrichir, avant de soulever la Coupe. Ce serait pour le FCW la première finale depuis près d'un demi-siècle, et seulement la troisième après 1968 et 1975.

Les Zurichois et le Servette FC, dirigé par le Winterthourois René Weiler, se sont déjà affrontés trois fois cette saison – et Winti reste invaincu : deux matchs se sont soldés par un match nul (2-2 et 3-3) et le 30 mars, l'équipe de Patrick Rahmen a arraché une victoire à domicile 1-0 sur la Schützenwiese. Adrian Gantenbein a marqué l'unique but à la 73e minute, après que Takuma Nishimura ait manqué un penalty pour les visiteurs.

Un duel qui s'annonce très équilibré et où les détails feront la différence. Servette a terminé la première phase de la Super League en 3e position avec 57 points, le FCW en 5e position avec 49 points et le statut de meilleur club zurichois. Les Grenats ont récolté seulement trois points lors des cinq derniers matchs, tandis que le FCW en a pris huit. Et en Coupe, les deux clubs ne se sont affrontés qu'une seule fois : en 2006, le FCW a battu les genevois 3-1 après prolongation et, après des victoires contre Cham, GC, Lucerne et Servette, a atteint la demi-finale, perdue 0-1 contre le futur vainqueur de la Coupe... Sion.

« Au cours de la saison, j'ai rapidement senti que nous allions dans la bonne direction et que nous pourrions accomplir quelque chose. Mais finir cinquièmes, nous qualifier pour le groupe des champions tout en atteignant la demi-finale de la Coupe - ça n'était pas prévu », a déclaré l'entraîneur de Winterthur, Patrick Rahmen, désormais cité comme un candidat prioritaire pour le poste d'entraineur à YB. « Dès le début, nous avons visé un style de jeu offensif, et nous avons pu nous améliorer défensivement au fil de la saison sans perdre en qualité offensive. Ajoutez à cela l'esprit d'équipe, la solidarité de tous les joueurs, ainsi que l'unité et la bonne ambiance dans tout le club. »

Il manque encore deux victoires à Rahmen et son équipe pour écrire l'histoire et remporter le premier titre pour le FCW depuis 1917 et gagner la Coupe pour la première fois. « En tant qu'équipe, nous ne devrions pas trop regarder l'histoire. Nous nous préparons avec grand plaisir pour le match de demi-finale et allons jeter toutes nos forces dans la bataille, celles qui nous ont rendus forts ces dernières semaines et mois. Je ne pense pas que les attentes dans l'environnement du club aient augmenté de manière excessive », dit l'entraîneur Rahmen. « Les gens sont réalistes et se réjouissent du développement positif. L'attitude positive et la bonne volonté se ressentent partout dans la ville. »